Big Brother vit à Pékin et surveille tous les Chinois, y compris ceux de Montréal et de Vancouver. Zhang Zhulin, lui, vit à Paris, d'où il examine et ...
La Chine ou des Chinois de France trouvent que je critique et que je trompe mon pays d’origine. Les médias restent à la solde du gouvernement, annoncent les points de vue du Parti communiste, empirent les reportages sur les catastrophes et les troubles dans les démocraties. Le livre donne l’exemple des paroles d’une simple chanson populaire datant de 1992, de l’artiste taïwanais Zheng Zhihua, modifiées par une interprète chinoise 40 ans plus tard pour remplacer un ciel décrit dans la version originale comme « menaçant » par un ciel « ensoleillé ». La propagande se poursuit de la maternelle à l’université. » La célèbre formule de Mao s’applique maintenant avec des capacités décuplées par les technologies de surveillance. Il fournit des données pour la seule ville de Jinan : 6000 piétons et vélos ont brûlé un feu rouge en mai 2017 ; trois millions de visages captés trois mois plus tard pendant un festival de la bière ont permis d’arrêter « 25 criminels fugitifs et 19 toxicomanes ». La réalité cache plutôt une situation paradoxale : les citoyens du pays supposément le plus sûr au monde vivent avec la peur au ventre en craignant constamment de se faire arraisonner à la moindre incartade. Les communautés biberonnent à la propagande et la régurgitent à leur tour partout. Le travail patient et attentif expose aussi les sentiments complexes et ambigus suscités par cette tutelle incessante chez les individus de la Chine continentale comme ceux d’outre-mer. Le reporter émigré en France au début du siècle raconte qu’un de ses amis chinois a dîné l’année dernière, dans un restaurant de sa communauté à Paris, avec une sinologue de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Zhang connaît évidemment les récentes informations concernant la prétendue ingérence chinoise dans les élections canadiennes, tout comme la présence active de postes de police clandestins pour espionner les communautés d’origine chinoise en Colombie-Britannique, en Ontario et dans la région montréalaise. Le journaliste du Courrier international suit à la trace l’actualité chinoise depuis des années pour les médias français.
Journaliste chevronné et ancien rédacteur en chef de l'édition vancouvéroise du Sing Tao Daily, Victor Ho a émis une mise en garde contre le contrôle quasi ...
L’agence de presse nationale chinoise Xinhua, par exemple, possède des bureaux à Toronto, à Vancouver et à Ottawa. Par exemple, Radio-Canada a été contrainte de Ho observe que la Chine a toujours limité les activités des journalistes occidentaux dans le pays. Aux propriétaires de médias ayant des activités en Chine, ou qui projettent d’y étendre leurs activités, lePCC fait des offres lucratives dans le but de les faire rentrer dans les rangs. De cette manière, le média devient le porte-voix du parti. Il a expliqué àRCI plusieurs méthodes employées par Pékin pour contrôler les médias chinois à l’étranger. Journaliste d’expérience, rédacteur en chef et universitaire originaire de Hong Kong, M. Ho a été rédacteur en chef de l’édition vancouvéroise du Sing Tao Daily, l’un des plus grands journaux de langue chinoise au Canada. Il est impossible de publier un article contenant des mots-clés sensibles, et encore moins de critiquer Pékin. Les médias qui en parlent critiquent plutôt le Une situation similaire existe maintenant au Canada (comme en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans la plupart des autres grandes démocraties) […]. Ce contrôle fait partie intégrante de l’infiltration chinoise au Canada.