Je ne possède qu'un seul maillot de sport avec un nom dans le dos. Un chandail de match porté par Nacho Piatti, acheté dans un encan de bienfaisance, ...
Dans le cas de Bush, il a non seulement été l’un des meilleurs cerbères de la MLS à son apogée, mais il a aussi été l’un des joueurs étrangers à avoir le plus embrassé la culture québécoise lors de ses 10 ans passés à Montréal. J’ai eu la chance de couvrir les années de gloire de l’Impact, alors que le club jouait au Centre Molson, dans un aréna, comme le soccer devrait se jouer, et que les matchs se terminaient 15-11, comme les matchs de soccer devraient se terminer. Et il a continué de représenter le club et le Québec de la meilleure des façons. Comme journaliste, j’ai eu une relation amour-haine avec Nick De Santis, mais toujours dans le respect et la passion de nos deux métiers. Il a donné des titres au club, il a rempli des sièges pour l’équipe, il a répondu aux questions des médias pendant des décennies, toujours avec le feu qu’on lui connaissait. Évidemment que tout n’est pas parfait, notamment son passage comme directeur sportif, mais essayez de trouver quelqu’un qui a autant donné son cœur au logo bleu et noir. Comme je repartais, je me suis arrêté pour féliciter le gardien qui montait dans sa voiture. Il avait calmé une guerre civile en Côte d’Ivoire par ses exploits sur le terrain et son appel à la paix ; il avait été choisi le plus grand joueur de l’histoire du prestigieux Chelsea FC par ses fans en 2012 et était considéré comme l’un des plus grands joueurs africains de tous les temps. Ses dribles, ses feintes, ses accélérations, ses crochets, ses lasers tirés au milieu de cinq adversaires, il avait tout pour allumer le stade Saputo. Mon départ de ma ville natale de Gatineau a ainsi coïncidé avec le retour de Bernier dans la métropole. J’étais présent au stade Saputo pour le voir frapper sa poitrine et le logo de l’Impact en guise de célébration. J’ai la chance aujourd’hui de le côtoyer et de lui parler assez régulièrement.