J'avais alors recommencé plusieurs fois l'écriture de ce texte, sans vraiment réussir à ce que les mots soient à la hauteur de la grandeur de son intelligence, ...
Beaucoup de gens de théâtre, dont moi-même, nous surprenons souvent à te citer, à faire de tes paroles senties les nôtres, te volant tes métaphores et tes comparaisons pour exprimer le sentiment, le conflit, l’enjeu dramatique. Alors que les véritables sujets sont souvent occultés par le qui, le quand, le où et le comment, il nous invite à chercher encore et toujours le quoi et le pourquoi. Il est bien difficile de résumer le parcours du créateur et l’importance de sa présence dans l’évolution du théâtre d’ici.
Tout un matin | « On savait André malade. [...] Mais, c'est une claque difficile à prendre », commente le comédien et metteur en scène René-Richard Cyr.
Au micro de Tout un matin, il parle du legs d'André Brassard, mort à 76 ans des suites d'une longue maladie, à plusieurs générations de metteurs en scène. Il témoigne du bouleversement social et artistique généré par l'homme de théâtre. [...] Mais c'est une claque difficile à prendre », commente le comédien et metteur en scène René Richard Cyr.
J'ai connu André Brassard au tournant des années 1990 lorsque, jeune attaché de presse au Théâtre français du Centre national des Arts, à Ottawa, ...
Je lui ai dit que je craignais de le contaminer. Comme lui, il a brûlé la chandelle par les deux bouts, il a désobéi, il a combattu des démons et il a fait face à la justice. Il s’en crissait de mourir, mais il s’est accroché. Au plus fort de la pandémie de la COVID-19, en 2020, il a voulu que je lui apporte un exemplaire de ma biographie sur Renée Claude, une artiste qu’il a beaucoup aimée. Au sujet de Monique Mercure, il m’a dit un jour cette phrase extraordinaire : « Cette actrice m’a fait sentir que j’étais un botaniste. Il a surtout découvert que la « tante » qui lui témoignait une étonnante affection était sa mère biologique. Il m’a téléphoné en après-midi pour me demander de lui apporter une caisse de Coke Zéro. Il connaissait parfaitement les saisons du TNM, du Rideau Vert et de Duceppe, les choix de metteurs en scène et les distributions. Mais parfois, il acceptait de les ouvrir. Toute son enfance, il a cru que le couple qui veillait sur lui était ses parents biologiques. Il était très fier de ce que devenaient les nombreux comédiens qu’il avait formés. Si, en répétition, un comédien en herbe s’étonnait qu’il lui demande de jouer une émotion contraire à celle de la veille, André disait : « Y’a pas juste du poulet dans un club sandwich.
M. Brassard était particulièrement connu pour avoir signé la majorité des pièces du dramaturge Michel Tremblay. Les deux acolytes ont révolutionné le langage ...
Le Montréalais a aussi mis en scène des classiques tels que «Les Troyennes» d’Euripide, « Andromaque» de Racine et «La nuit des rois» de Shakespeare. Mardi soir, sur les réseaux sociaux, la communauté artistique était en deuil et plusieurs ont qualifié André Brassard de père du théâtre moderne. La sortie de la pièce «Les Belles-Sœurs» en 1968 au Théâtre du Rideau Vert avait présenté pour la première fois le joual québécois au théâtre, et ce, à travers un drame.
Son ami et complice, Michel Tremblay, avec qui il était en froid depuis des années, a raconté dans une entrevue accordée mercredi à l'émission Tout un matin, ...
Ça fait une semaine qu’on est autour de la table, qu’on parle de la pièce, qu’on décortique, mais on ne s’est pas levés encore et on n’a pas commencé la mise en place". Au lancement, il en profitera pour saluer ceux avec qui il a partagé sa passion pour le théâtre. Avec Tremblay à ses côtés, il veut mettre en scène un milieu qu'il connaît, et comme il l'entend. Après huit ans dans ce poste, il quitte la capitale canadienne, désabusé par le manque de soutien à ses projets. En 1999, un accident vasculaire cérébral le laisse amoindri physiquement. Radio-Canada a confirmé la nouvelle auprès de ses amis Alice Ronfard et Michel Tremblay.
Les artistes et amis de l'homme de théâtre André Brassard réagissent en grand nombre à son décès sur les réseaux sociaux.
Et moi je m'ennuierai de le l'entendre parler de théâtre, avec un coke cerise et en se frottant le menton.» La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a écrit: «Le décès d’André Brassard laisse un immense vide sur la scène culturelle québécoise. Le Québec perd un grand metteur en scène qui a créé la majorité des pièces de son complice, Michel Tremblay. Le dramaturge Michel Marc Bouchard a publié une photo de 1987 montrant André Brassard et divers autres acteurs en personnages de th.âtre. Avec le départ d'André Brassard, le 6e art d'ici perd un de ses piliers. Le premier ministre François Legault a twitté: «André Brassard, 1946-2022 Génie de la mise en scène, comme le titre présentement La Presse, il est sans conteste «L’architecte du théâtre moderne québécois». « Il y a 35 ans, on créait les Feluettes le 10 septembre 1987 avec cette formidable équipe et l’unique André Brassard, écrit-il. Ce soir à Sherbrooke je jouerai la 71eme représentation de ma pièce Le dernier sacrement et je la lui dédierai. C'est le premier jalon d'un trajet semé d'inventions mémorables, qui donneront au théâtre québécois ses lettres de noblesse et un rayonnement international sans précédent. Habitué de nos planches depuis Les Belles-Sœurs qu’il a créées en 1968 au très jeune âge de 22 ans, Brassard a mis en scène au Rideau Vert une douzaine de pièces en 30 ans. Et ce, avec acharnement, parfois au prix de sa santé.»
Le Centre national des Arts (CNA) a mis ce mercredi matin son pavillon en berne, dans la foulée du décès du metteur en scène André Brassard, ...
La directrice artistique du TF d'alors, Brigitte Haentjens (2012-2021), ainsi que deux de ses prédécesseurs, Robert Lepage (1990-1993) et Jean-Claude Marcus (1993-2000), étaient présents. « Nous nous souviendrons d’André Brassard comme un grand homme de théâtre», a réagi le président et chef de la direction du CNA, Christopher Deacon. Il était aussi en poste en 1987, lors de la création des Paravents de Jean Genet.
Avec leur théâtre, André Brassard et Michel Tremblay ont changé la face culturelle du Québec, affirme le cinéaste Claude Fournier.
Et en plus, il était extrêmement occupé au théâtre. Il a toujours eu sa tête et il a toujours été extraordinairement intelligent et eu une mémoire fabuleuse. Je pense que ça lui a fait beaucoup plaisir de revoir tous ces gens avec qui il a travaillé dans le passé. La pièce, présentée en joual, a bouleversé le milieu du théâtre québécois. Après quelques jours aux soins palliatifs, il nous a dit qu’il avait passé un des plus beaux moments de sa vie parce que plusieurs de ses amis qu’il n’avait pas vus depuis longtemps étaient allés lui rendre visite et qu’ils avaient jasé et eu du fun ensemble. C’était la première fois que les Québécois pouvaient aller voir des pièces de théâtre avec des gens qui parlaient comme eux.
M. Brassard était particulièrement connu pour avoir signé la majorité des pièces du dramaturge Michel Tremblay. Les deux acolytes ont révolutionné le langage ...
Le Montréalais a aussi mis en scène des classiques tels que «Les Troyennes» d’Euripide, « Andromaque» de Racine et «La nuit des rois» de Shakespeare. Mardi soir, sur les réseaux sociaux, la communauté artistique était en deuil et plusieurs ont qualifié André Brassard de père du théâtre moderne. La sortie de la pièce «Les Belles-Sœurs» en 1968 au Théâtre du Rideau Vert avait présenté pour la première fois le joual québécois au théâtre, et ce, à travers un drame.
Les artistes et amis de l'homme de théâtre André Brassard réagissent en grand nombre à son décès sur les réseaux sociaux.
Et moi je m'ennuierai de le l'entendre parler de théâtre, avec un coke cerise et en se frottant le menton.» La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a écrit: «Le décès d’André Brassard laisse un immense vide sur la scène culturelle québécoise. Le Québec perd un grand metteur en scène qui a créé la majorité des pièces de son complice, Michel Tremblay. Le dramaturge Michel Marc Bouchard a publié une photo de 1987 montrant André Brassard et divers autres acteurs en personnages de th.âtre. Avec le départ d'André Brassard, le 6e art d'ici perd un de ses piliers. Le premier ministre François Legault a twitté: «André Brassard, 1946-2022 Génie de la mise en scène, comme le titre présentement La Presse, il est sans conteste «L’architecte du théâtre moderne québécois». « Il y a 35 ans, on créait les Feluettes le 10 septembre 1987 avec cette formidable équipe et l’unique André Brassard, écrit-il. Ce soir à Sherbrooke je jouerai la 71eme représentation de ma pièce Le dernier sacrement et je la lui dédierai. C'est le premier jalon d'un trajet semé d'inventions mémorables, qui donneront au théâtre québécois ses lettres de noblesse et un rayonnement international sans précédent. Habitué de nos planches depuis Les Belles-Sœurs qu’il a créées en 1968 au très jeune âge de 22 ans, Brassard a mis en scène au Rideau Vert une douzaine de pièces en 30 ans. Et ce, avec acharnement, parfois au prix de sa santé.»
Il était le grand absent à la première de l'opéra adapté d'Albertine en cinq temps de Michel Tremblay au Rideau Vert, le mois dernier.
Brassard allait monter toutes les pièces de son auteur fétiche sauf deux, quelques films aussi, dont le flamboyant Il était une fois dans l’Est, en compétition à Cannes en 1974. Brassard exhibait en entrevues ses moeurs d’antan, ses dépressions, sa furie créatrice, avant d’affronter la tempête soulevée par les confidences les plus gratinées. Mais traîné au théâtre dès son âge tendre, il avait pu suivre des cours de diction avec la fameuse madame Audet, avant de rejoindre comme acteur la troupe Les Saltimbanques, puis d’embrasser surtout la mise en scène. Il était le grand absent à la première de l’opéra adapté d’Albertine en cinq temps de Michel Tremblay au Rideau Vert, le mois dernier. Je l’avais rencontré en 2016 dans son appartement montréalais rempli de livres, encombré et vétuste de l’Est de Montréal. Avec son talent, sa rébellion, ses coups de gueule, ses démons, son génie artistique qui marqua l’histoire du Québec aux côtés de Michel Tremblay.
La chroniqueuse culturelle du 98.5, Catherine Brisson, a recueilli les témoignages de ceux qui ont pu profiter du talent du créateur, le dramaturge et romancier ...
« Pendant toute sa vie, il m’a dit que sa grande frustration était qu’à sa mort, tout ce qu’il a fait, son œuvre complète, resterait uniquement dans l’esprit des gens qui ont vu ses spectacles. En collaboration avec Michel Tremblay, il a mis en scène des classiques, comme Les Belles-sœurs et Albertine, en cinq temps. Le metteur en scène André Brassard est décédé mardi des suites d'une longue maladie, à 76 ans.
Avec le décès mardi du metteur en scène André Brassard, c'est toute la communauté théâtrale du Québec qui est orpheline, comme en témoignent plusieurs de ...
« On avait l’impression de retourner plus de 50 ans en arrière, a raconté l’auteur des Belles-sœurs à Tout un matin. Son originalité, sa vision et sa passion pour le théâtre ont marqué de façon importante le paysage culturel du Québec et du Canada. Il a dirigé les plus grandes actrices dans les plus grands rôles. » Il avait le génie du texte et il m’a fait comprendre que c’est souvent dans le doute que se trouve la vérité. Il vivait entouré de livres et de disques. « Il a été un formidable allumeur de conscience qui a stimulé beaucoup de carrières d’acteurs et d’actrices, mais aussi ouvert beaucoup d’horizons. Il nous obligeait à douter de toutes les réponses, à trouver l’os, à nous connecter à la vraie affaire. Le Québec peut être fier de lui. » La comédienne a endossé le rôle de Rose Ouimet dans la production originale des Belles-Sœurs. « On a aussi partagé plusieurs beaux moments lors du projet La traversée du siècle que j’avais amorcé avec lui. Après son AVC, en 1999, il souffrait beaucoup de ne pas pouvoir être en salle de répétition avec les acteurs et les actrices qu’il adorait…
Le décès du réputé metteur en scène montréalais André Brassard, mardi à l'âge de 76 ans, a évidemment eu des échos jusque dans le petit monde du théâtre de ...
«Pour un homme qui a fait 160 mises en scène et qui a vécu 40 ans de théâtre, il faut trouver une façon de préserver sa mémoire. «Il a été un précurseur de l’affirmation queer. À peine la trentaine, Olivier Arteau n’a pas eu la chance de travailler avec le disparu, retiré du milieu depuis un accident vasculaire-cérébral survenu en 1999.
André Brassard aura mis en scène, en près d'un demi-siècle et 140 productions, les plus grandes œuvres du répertoire classique ou québécois, mais aussi les ...
«Quand les acteurs me posent une question, je ne leur fournis pas des réponses toutes faites: je partage avec eux le plaisir de l’ignorance», explique-t-il. Cinq ans plus tard, évoquant Oh les beaux jours qu’il avait mis en scène en 2008, avec Andrée Lachapelle, il confiait à son biographe: «J’ai parfois l’impression d’être un personnage de Beckett, immobile dans ma chaise roulante et ruminant mes souvenirs en attendant la mort. Et bien sûr, il assure la plupart des créations de Tremblay, dont il devient tout naturellement le premier «lecteur» à la scène. «Il ne disait pas quoi faire: il travaillait à table, puis une fois debout, tout était déjà en place.» Les réactions outrées d’une partie de l’élite, même - et surtout - de ceux et celles qui n’ont pas vu la «pièce à scandale», auront autant d’effet que les qualités propres de l’oeuvre: Tremblay et son acolyte Brassard viennent avec fracas de se tailler une place dans le théâtre québécois. Brassard donne vie ensuite aux «Bonnes», de Jean Genet — «un frère, sinon un père», qui lui «a permis de se révéler» à lui-même. «Plutôt que de plonger dans le texte pour essayer de l’entendre, ils vont d’abord penser à un concept. Instinctif, il aime «travailler sur un texte à âme ouverte». Fort de ce tonitruant succès, Brassard s’impose rapidement comme le metteur en scène à inscrire sur sa marquise: pendant plus de 40 ans, les théâtres se l’arrachent pour profiter de sa lecture des textes. Après des cours chez Mme Audet et de petits rôles à la télé, il se lance dans la mise en scène en 1965 en montant un collage de textes fantastiques, où figurent quelques «contes pour buveurs attardés» du copain Michel Tremblay. Décrocheur du collège Sainte-Marie, il se raccroche avec enthousiasme au théâtre - il voit «deux pièces par semaine», se souvient-il. «C’était quelqu’un qui a transmis sa passion, son intelligence, sa sensibilité à toute une équipe de créateurs.
Le décès du réputé metteur en scène montréalais André Brassard, mardi à l'âge de 76 ans, a évidemment eu des échos jusque dans le petit monde du théâtre de ...
«Pour un homme qui a fait 160 mises en scène et qui a vécu 40 ans de théâtre, il faut trouver une façon de préserver sa mémoire. «Il a été un précurseur de l’affirmation queer. À peine la trentaine, Olivier Arteau n’a pas eu la chance de travailler avec le disparu, retiré du milieu depuis un accident vasculaire-cérébral survenu en 1999.
André Brassard aura mis en scène, en près d'un demi-siècle et 140 productions, les plus grandes œuvres du répertoire classique ou québécois, mais aussi les ...
«Quand les acteurs me posent une question, je ne leur fournis pas des réponses toutes faites: je partage avec eux le plaisir de l’ignorance», explique-t-il. Cinq ans plus tard, évoquant Oh les beaux jours qu’il avait mis en scène en 2008, avec Andrée Lachapelle, il confiait à son biographe: «J’ai parfois l’impression d’être un personnage de Beckett, immobile dans ma chaise roulante et ruminant mes souvenirs en attendant la mort. Et bien sûr, il assure la plupart des créations de Tremblay, dont il devient tout naturellement le premier «lecteur» à la scène. «Il ne disait pas quoi faire: il travaillait à table, puis une fois debout, tout était déjà en place.» Les réactions outrées d’une partie de l’élite, même - et surtout - de ceux et celles qui n’ont pas vu la «pièce à scandale», auront autant d’effet que les qualités propres de l’oeuvre: Tremblay et son acolyte Brassard viennent avec fracas de se tailler une place dans le théâtre québécois. Brassard donne vie ensuite aux «Bonnes», de Jean Genet — «un frère, sinon un père», qui lui «a permis de se révéler» à lui-même. «Plutôt que de plonger dans le texte pour essayer de l’entendre, ils vont d’abord penser à un concept. Instinctif, il aime «travailler sur un texte à âme ouverte». Fort de ce tonitruant succès, Brassard s’impose rapidement comme le metteur en scène à inscrire sur sa marquise: pendant plus de 40 ans, les théâtres se l’arrachent pour profiter de sa lecture des textes. Après des cours chez Mme Audet et de petits rôles à la télé, il se lance dans la mise en scène en 1965 en montant un collage de textes fantastiques, où figurent quelques «contes pour buveurs attardés» du copain Michel Tremblay. Décrocheur du collège Sainte-Marie, il se raccroche avec enthousiasme au théâtre - il voit «deux pièces par semaine», se souvient-il. «C’était quelqu’un qui a transmis sa passion, son intelligence, sa sensibilité à toute une équipe de créateurs.
Le metteur en scène laisse aussi derrière lui quelques réalisations cinématographiques qui méritent d'être reconnues.
Il a toujours eu sa tête et il a toujours été extraordinairement intelligent et eu une mémoire fabuleuse. Je pense que ça lui a fait beaucoup plaisir de revoir tous ces gens avec qui il a travaillé dans le passé. Après quelques jours aux soins palliatifs, il nous a dit qu’il avait passé un des plus beaux moments de sa vie parce que plusieurs de ses amis qu’il n’avait pas vus depuis longtemps étaient allés lui rendre visite et qu’ils avaient jasé et eu du fun ensemble. Son cinéma était un peu le prolongement de ce qu’il faisait au théâtre. Le soleil se lève en retard a quant à lui été lancé au Festival de Moscou en 1977. Le plus connu du lot, Il était une fois dans l’Est, a même été présenté en compétition au Festival de Cannes, en 1974.
André Brassard a reçu un concert d'éloges dans les heures suivant son décès, mardi soir, après une longue maladie, entouré de proches et d'amis.
Il a réalisé la série télé Frédéric, diffusée de 1979 à 1980 à Radio-Canada et en France sur TF1. André Brassard a signé, durant 35 ans, toutes les mises en scène de Michel Tremblay. Ce langage direct et qui va droit au but a influencé de nombreux metteurs en scène de toutes les générations. En 1975, il purgera une peine de 90 jours de détention, répartis sur des fins de semaine, pour grossière indécence. La liste est impressionnante : autour de 120 mises en scène en 40 ans. Le tandem Tremblay et Brassard ébranlera le théâtre québécois, deux ans plus tard, avec Les Belles-Sœurs, présentée au Théâtre du Rideau-Vert. Pas juste par rapport à son travail avec Tremblay, mais [dans] son travail par rapport à la relecture de certains classiques où il ramenait le sens à l’avant-plan. Denise Proulx, Denise Filiatrault, Hélène Loiselle, Rita Lafontaine et Luce Guilbeault étaient de la distribution de cette pièce devenue un classique. Figure emblématique qui, dans les années 1960, a projeté le théâtre québécois dans la modernité, André Brassard a reçu un concert d’éloges dans les heures suivant son décès, mardi soir, après une longue maladie, entouré de proches et d’amis. Et ce, avec acharnement, parfois au prix de sa santé », a-t‐elle fait savoir dans un communiqué de presse diffusé par le Théâtre du Rideau Vert. Après avoir signé les mises en scène de Messe noire, un collage d’œuvres fantastiques d’Edgar Allan Poe, H.P. Il a rendu l’âme à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal.
Louis-Dominique Lavigne, codirecteur artistique du Théâtre de Quartier ... André Brassard vient de nous quitter. Je suis triste. Un homme de théâtre exceptionnel.
Brassard fonde le Mouvement contemporain pour mieux monter les pièces de Beckett, d’Arrabal et d’autres auteurs contemporains que personne n’ose produire sur des scènes professionnelles. Malgré le poste prestigieux qu’il occupe, Brassard entreprend une démarche unique dans notre histoire du théâtre. En fait, je le connais mieux que je ne le pense.