« Les six vies de Jane Fonda » (3/6). Bombe sexuelle intergalactique dans « Barbarella », de Roger Vadim, son mari de l'époque ; pasionaria des causes de ...
L’ex-mari de Brigitte Bardot et père du fils de Catherine Deneuve a convaincu Jane que le salut du mariage est dans l’œcuménisme. « Vadim le dit très bien lui-même, explique Jane, toujours à Time, en 1966. « Je n’ai jamais osé lui dire que j’aurais voulu qu’il soit monogame ; j’avais peur de paraître bourgeoise », révèle-t-elle dans son autobiographie, Ma vie (Plon, 2005). Il lui arrive même de jouer les rabatteuses pour la soirée. Le matin, elle discute avec les filles, qui viennent de maisons haut de gamme comme Madame Claude. « Ce n’est pas comme s’il m’avait forcée à le faire. Mais Vadim a bien compris le ressort des femmes qui haïssent leur corps, il n’ignore rien de l’océan d’insécurité dans lequel Jane s’est noyée. Le couple récidive pour l’état civil français, le 18 mai 1967, à la mairie de Saint-Ouen-Marchefroy (Eure-et-Loir), à 50 kilomètres de Paris. L’actrice a acheté en 1964 une vieille ferme dans le village. A l’ébahissement du hameau, elle y a fait planter des arbres déjà adultes : pour les acheminer, il a fallu démonter les pylônes téléphoniques. « Ils coûtent moins cher que des robes de soirée. Et ils durent toute une vie », justifie-t-elle dans le magazine Time. Jane repeuple la ferme : huit chiens, dix chats, des poulets, un poney. Elle invite à dîner les Américains de passage en France. Elle rénove, fait des listes, organise cuisine et personnel.