En dépit de sa voix de velours et de sa présence unique, le comédien, mort vendredi à 91 ans, n'aura réussi son grand rendez-vous avec la scène qu'au soir ...
Mais il avait une présence que les metteurs en scène ont aussitôt repérée. Dès 1950, Jean-Louis Trintignant s’aguerrit dans les petites salles de la rive gauche où s’invente le théâtre d’art. Il est encore « un débutant » quand Le Monde le remarque dans une pièce de Robert Hossein, Responsabilité limitée, en 1954. Daniel Mille est à l’accordéon, Grégoire Korniluk au violoncelle, Diego Imbert à la contrebasse, ils jouent des musiques d’Astor Piazzolla, et Jean-Louis Trintignant les écoute comme il écoute battre son cœur au rythme des poètes libertaires qu’il aime, Boris Vian, Robert Desnos, Guillaume Apollinaire… Un comédien passe dans la ville, il va le voir.
Entré dans l'histoire du cinéma avec «Un homme et une femme» de Claude Lelouch - Palme d'or en 1966 -, il remporté le prix d'interprétation à Cannes pour «Z» de ...
Jeune homme timide, il suit à Paris les cours de comédie de Charles Dullin. Il tourne également en Italie, notamment dans «Le Fanfaron» de Dino Risi et «Le Conformiste» de Bernardo Bertolucci. Avec sa composition d'amoureux romantique dans «Un homme et une femme», aux côtés d'Anouk Aimée, il devient l'acteur qui tourne le plus, à l'instar de Belmondo et Delon. Au total, il jouera dans quelque 120 films... Il débute sur scène en 1951, dans «Marie Stuart» de Schiller, et à l'écran dans «Si tous les gars du monde», de Christian-Jaque (1956). Entré dans l'histoire du cinéma avec «Un homme et une femme» de Claude Lelouch - Palme d'or en 1966 -, il remporté le prix d'interprétation à Cannes pour «Z» de Costa Gavras en 1969 et le César pour «Amour» (2012) de Michael Haneke. Ce décès tragique n'allait plus cesser de le hanter: «J'aurais pu arrêter ma vie à ce moment-là». Poussé par ses proches, il était remonté sur scène, trouvant une «thérapie» dans la poésie et le théâtre. Les planches, son «vrai métier», racontait-il à l'AFP. «On fait du ciné un peu par vanité», «pour ne plus être timide».
He became an international star in the 1960s and '70s with “A Man and a Woman,” “Z” and “The Conformist.”
Mr. Trintignant was still reeling from the loss of his daughter when the script for “Amour” was offered. As Mr. Trintignant’s career slowed, he spent more time at his medieval estate near Uzès, in the south of France, foraging for mushrooms and riding his motorcycle. In “Z,” Mr. Trintignant was a seemingly detached and colorless prosecutor conducting an official probe into the military-ordered killing of an opposition leader. When the shoot was complete, Mr. Trintignant recalled to the Los Angeles Times, Ménégoz asked him, “Okay, how do we go about it?” Mr. Trintignant played a prickly and reclusive former judge who spies on his neighbors but who is also capable of unexpected tenderness. “Maybe it’s horrible to say this,” he observed, “but in such moments, the sensibility becomes extraordinarily sharp. In 1983, he starred with Fanny Ardant in filmmaker François Truffaut’s final credit, the tepid mystery-comedy “ Confidentially Yours,” and took a small role in the Nick Nolte film “ Under Fire,” as a shady Frenchman on the CIA payroll in dictator Anastasio Somoza Debayle’s Nicaragua. The movie won the Oscar for best-foreign language film, and Mr. Trintignant’s performance earned him the Cannes Film Festival award for best actor. The drama, with an instantly canonized samba score by Francis Lai, won the Oscar for best foreign-language film and was a box-office sensation. He always seems cautious and watchful, waiting for the moment when he can (or must) reveal himself.” In a career spanning seven decades and more than 130 films, Mr. Trintignant was regarded as one of the most accomplished, if reluctant, European movie stars of his generation. Off-screen, the two co-stars embarked on a torrid affair that ended both their marriages, Bardot’s to Vadim and Mr. Trintignant’s to actress Stéphane Audran.
For 50 years, in movies like “A Man and a Woman” and “My Night at Maud's,” his specialty was playing the flawed Everyman.
“It was embarrassing to find myself in bed with a woman that way,” he told The Times in 1970. “For three months I didn’t speak,” he told the Montreal newspaper The Gazette in 2012. His return to film in “Amour” came after an absence of more than a decade. Mr. Trintignant assumed his most romantic role, as a racecar driver, in “A Man and a Woman” (1966). The movie was an international hit, generating more box-office receipts than any previous French film. In a work that tracks the parallel lives of a group of people living outside Geneva, Mr. Trintignant played a cold retired judge who spied on his neighbors using high-tech surveillance equipment. In the ’90s he spent much of his time tending a vineyard he operated in the South of France or acting in theater. In Roger Vadim’s 1956 movie “And God Created Woman,” Mr. Trintignant starred as a young, naïve husband who is in love with his diabolically flirtatious wife, played by Brigitte Bardot (Mr. Vadim’s wife at the time) in what was considered her breakout sex-kitten role. Mr. Trintignant had the lesser but romantic role of the charming Chevalier Danceny, a music teacher for French nobility. He played a shy law student who is enticed by Mr. Gassman’s libidinous extrovert and embarks on a rollicking car journey through the Italian countryside that ends tragically. The occasion was the release that year of Michael Haneke’s “Amour,” which went on to win the 2013 Academy Award for best foreign-language film. Jean-Louis Xavier Trintignant was born on Dec. 11, 1930, in Piolenc, a small town in southeastern France, where his father, Raoul, was a wealthy industrialist and local politician. It was the capstone to a rich career playing a gallery of characters who were rarely glamorous.
Jean-Louis Trintignant, the Cesar-winning actor and star of French classics such as Amour and The Conformist, has died aged 91.
In 2019, his final role was a reprisal of the character. Marie was murdered by rock star Bertrand Cantat in 2003, while Pauline died as a baby aged nine months. He was also named best actor at the Cannes Film Festival in 1969 for political thriller Z.
Figure incontournable du cinéma et du théâtre français, célèbre pour son rôle dans Un homme et une femme, l'acteur Jean-Louis Trintignant est décédé ...
«C’est l’un des films qui a le plus compté dans ma carrière de comédien», confiera-t-il. Sa quête de normalité va le conduire à accepter d’assassiner un opposant politique réfugié à Paris. «Certainement le plus beau film auquel j’ai participé», affirme à l’époque Jean-Louis Trintignant. Un immense comédien. Il a travaillé toute sa vie avec son magnétophone à la main à dire des poèmes et à la fin de sa vie, enfin les quatre dernières années, il a bouleversé tout le monde en disant des poèmes merveilleux et d’une façon merveilleuse. «Il est tarte !» dit-elle de Trintignant qui, dans le film, doit jouer le rôle d’un prétendant qui finit par épouser l’actrice. «C’était une petite conne», dit-il d’elle. Mais sa timidité touche Bardot. Ils deviennent amants. «On dit toujours que les comédiens ne doivent pas faire de la politique. Et là, pour la première fois, je me sentais bien sur un tournage. Et il a fait des grands films, bien sûr Lelouch, mais y a aussi le conformiste, rouge, enfin des films superbes», a réagi sur BFMTV son ex-épouse Nadine Trintignant, mère de ses enfants. «Mon Midi est un peu à mon image: austère, pas très chaleureux. Je trouve que c’est un film sublime. Jean-Louis Trintignant vivait depuis une trentaine d’années près d’Uzès (Gard), pas loin de ses chères vignes. «C’est le premier acteur qui m’a dit oui. Trois sommets dans sa carrière.
Un simple coup d'oeil à sa filmographie suffit à donner le vertige à n'importe quel cinéphile. Atteint d'un cancer depuis 2017, l'acteur Jean-Louis ...
Cette année-là, il déclare au Figaro : « Je vais comme un homme dont l’avenir est un peu bouché, un homme qui s’entête à dire de la poésie, et qui sait pourtant que la poésie ne compte pas beaucoup dans ce monde. Il ne reviendra par contre au grand écran qu’au bout de huit ans, en 2012, avec Amour, de Michael Haneke. En couple d’octogénaires frappés par la maladie, Emmanuelle Riva et lui bouleversent. Or, en privé, le comédien et sa conjointe vivent l’enfer : Pauline, leur fille de 10 mois, meurt dans son sommeil. Les moments les plus heureux de ma vie, c’est quand je travaille, quand je fais du théâtre », poursuit-il. Alors en couple avec l’actrice Stéphane Audran, il a une liaison avec « BB » : c’est la rupture. Également fasciné par le cinéma, il nourrit le rêve de devenir réalisateur, aussi étudie-t-il en parallèle les deux disciplines. Ainsi, lorsqu’il assiste à une représentation de L’Avare, de Molière, le sort en est jeté : il sera acteur. Elle m’a toujours accompagné, j’ai toujours trouvé une consolation dans la lecture des poètes, et pourtant je sais qu’il faut apprendre à vivre sans consolation. « J’aurais pu arrêter ma vie à ce moment-là », confie-t-il ultérieurement à L’Obs. « Je devrais m’arrêter, mais je ne veux pas. Un simple coup d’oeil à sa filmographie suffit à donner le vertige à n’importe quel cinéphile. Atteint d’un cancer depuis 2017, l’acteur Jean-Louis Trintignant est mort le 17 juin à l’âge de 91 ans « paisiblement, de vieillesse, […] entouré de ses proches », a fait savoir son agent. Lequel succès change irrémédiablement le parcours de Trintignant, qui devient dès lors un acteur très couru. Vers la fin du conflit, en 1944, il découvre Jacques Prévert, mais, bien que soudainement captivé par la poésie, il s’inscrit plus tard en droit.
French film legend and amateur race car driver Jean-Louis Trintignant, who earned acclaim for his starring role in the Oscar-winning film 'A Man and a ...
However, one economist says officials could have rolled out new policies that would have a greater and more immediate an impact on families. The Senate has decided to follow suit with the House of Commons in lifting its COVID-19 vaccine mandate on June 20. How can he be made to pay a price for his actions? 2 hr ago The Senate has decided to follow suit with the House of Commons in lifting its COVID-19 vaccine mandate on June 20. 2 hr ago 2 hr ago Trintignant stopped performing for nearly a decade after the loss of his daughter Marie, also an actor, in 2003. He starred in Italian films and several films by legendary French director Claude Lelouch, most famously “A Man and a Woman” in 1966, which won the Oscar for best foreign film. The two had an unabashed, off-screen love affair that shocked many. In a career that started when he was 19, Trintignant appeared in more than 100 films. Trintignant died in his home in southern France, according to Bertrand Cortellini, who operated a vineyard with the actor and visited him Thursday before his death.
Leading actor of the French New Wave whose prolific career included roles in A Man and a Woman, Z and Amour.
Trintignant waited five years before returning to the screen to be reunited with Haneke for Happy End (2017), in which he played a man with dementia who wishes to end his life. One of his daughters, Pauline, died as a baby, while Trintignant and his family were on location in Rome in 1969; the other, the actor Marie Trintignant, was killed by her partner, the rock star Bertrand Cantat, in 2003. He was also in Krzysztof Kieślowski’s last film, Three Colours Red (1994), as an embittered, reclusive and retired judge, one of several misanthropic and cynical characters he played in his later years. He played Jean-Louis, an engineer and a devout Catholic determined to remain “pure” before his marriage to a young woman he has noticed in church, who spends a chaste night with the beautiful, dark, free-thinking Maud (Françoise Fabian). Trintignant, who was born in the Vaucluse area in southern France, the son of Raoul Trintignant, a wealthy businessman, and Claire (nee Tourtin), arrived in Paris as a shy 20-year-old to study acting with the famed Charles Dullin and then Tania Balachova, initially to gain confidence and to get rid of his provincial accent. When he is asked to assassinate his former teacher, the leader of an anti-fascist group, his guilt, sycophancy and doubts about his mission are depicted in self-consciously studied movements and a thin, self-absorbed smile.
He could do arthouse movies and Spaghetti Westerns. The actor's last performance was in 2019's "The Best Years of a Life."
It’s fitting: a sequel to the movie that catapulted him to celebrity would be the one to wrap up his body of work. Looking for him to be in a totem of the ’90s international arthouse? Filmed in the Italian Dolomites, the movie takes place almost entirely in a landscape of heavy snowfall: it set the visual template for Corbucci obsessive Quentin Tarantino’s own “The Hateful Eight” nearly 50 years later. In “The Great Silence,” Trintignant never utters a word: his character was rendered mute after having his throat slit as a child. And though he rarely worked in Hollywood or English-language cinema, he did make an Italian film, “Journey Beneath the Desert,” with Hollywood emigres Edgar G. Ulmer and Frank Borzage. Playing his spouse in that film was Emmanuelle Riva, herself one of the pioneering actors of the French New Wave. Their collaboration was perhaps the last truly great one of Trintignant’s career, in which so many partnerships resulted in deeply emotional artistry.
Jean-Louis Trintignant starred in many classics of French and international cinema, but here are five of the best from his long career.
After watching the film again 50 years later, Trintignant told Paris Match: "We don't feel the effort it demanded of us, the lack of means. "We always say that actors should not do politics. - "The Conformist" (1970) - Trintignant brought a quiet authority to the role. "I loved Jean Lou like crazy," Bardot later said. "A Man and a Woman" (1966)
L'acteur français Jean-Louis Trintignant est décédé à 91 ans, annonce sa famille.
Jeune homme timide, il suit à Paris les cours de comédie de Charles Dullin. Il tourne également en Italie, notamment dans «Le Fanfaron» de Dino Risi et «Le Conformiste» de Bernardo Bertolucci. Avec sa composition d'amoureux romantique dans «Un homme et une femme», aux côtés d'Anouk Aimée, il devient l'acteur qui tourne le plus, à l'instar de Belmondo et Delon. Au total, il jouera dans quelque 120 films... Il tourne la même année au côté de Brigitte Bardot («Et Dieu... créa la femme», Vadim). Sa liaison avec «BB» fait beaucoup parler. Entré dans l'histoire du cinéma avec «Un homme et une femme» de Claude Lelouch - Palme d'or en 1966 -, il remporté le prix d'interprétation à Cannes pour «Z» de Costa Gavras en 1969 et le César pour «Amour» (2012) de Michael Haneke. Ce décès tragique n'allait plus cesser de le hanter: «J'aurais pu arrêter ma vie à ce moment-là». Poussé par ses proches, il était remonté sur scène, trouvant une «thérapie» dans la poésie et le théâtre. Les planches, son «vrai métier», racontait-il à l'AFP. «On fait du ciné un peu par vanité», «pour ne plus être timide».
Jean-Louis Trintignant, a French star with credits in 'A Man and a Woman', 'The Conformist,' and 'Amour,' died on Friday, June 17. He was 91.
Jean-Louis Trintignant, a prolific French actor with a nearly seven-decade-long career and starring roles in art-house classics, died on June 17. Trintignant made his film debut in the 1955 French film If All the Guys in the World. Other notable early roles include And God Created Woman, A Man and a Woman, and The Great Silence, the latter of which earned him the Silver Bear for Best Actor at the 1968 Berlin International Film Festival. He later became known for his starring turns in Z (where he won Best Actor at the 1969 Cannes Film Festival), My Night at Maud’s, and The Conformist. In 2013, he won the César Award for Best Actor for his role in Amour. Trintignant’s most recent role was in the 2019 film The Best Years of a Life, where he reprised his character from A Man and a Woman. Jean-Louis Trintignant in The Conformist. Photo: Mars/Marianne/Maran/Kobal/Shutterstock
Lelouch, Chéreau, Haneke... Il a travaillé avec les plus grands réalisateurs: figure majeure du cinéma et du théâtre français, l'acteur aux 120 films, ...
Lui et Brigitte Bardot, sa partenaire de jeu avec laquelle il entretiendra une liaison amoureuse. Un flegme et un magnétisme rendent sa présence si spécifique pour des millions de spectateurs. Sept films, sept fois il m'a offert son talent", a dit avec émotion Claude Lelouch sur RTL, louant "la plus belle voix qu'on a entendu au théâtre et au cinéma". "Il nous a fait cadeau de ses cicatrices. "C'était quelqu'un de rare, de déroutant dans le bon sens. "Élégance, sûreté, simplicité, voix la plus reconnaissable et la plus belle de tous", a loué sur Twitter Gilles Jacob, ex-président du Festival de Cannes. "Il a incarné de rôle en rôle toutes les passions et tous les tourments de l’humanité", a réagi sur Twitter la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.
French actor Jean-Louis Trintignant, whose career was launched at the same time as Brigitte Bardot with the 1956 film "And God Created Woman" died Friday at ...
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Il était l'un des acteurs les plus élégants et les plus mystérieux du cinéma français.
Pour le tirer de ses vignobles provençaux, il fallut alors les supplications des monstres sacrés du septième art et la résurgence de ses premières amours, le théâtre et la littérature. Ces dernières décennies, il tressa dans des spectacles poétiques et musicaux les mots d’Apollinaire, de Prévert ou de Vian. En 2012, on le retrouvait à 80 ans passés dans Amour de Michael Haneke, bouleversante complainte du temps qui passe et qui embue les regards, la mémoire et les sentiments d’un couple au crépuscule de la vie. Dix ans plus tard, Un homme et une femme de Claude Lelouch faisait définitivement de lui une star. Issu d’une famille de vignerons, de résistants et de coureurs automobiles, Trintignant fut comme eux un homme de passions.
Au micro de Patrick Lagacé, Catherine Beauchamp aborde aussi les 50 ans de l'album Ziggy Stardust de David Bowie.
D'une timidité maladive qu'il réussit à domestiquer par le théâtre, le comédien au sourire mi-carnassier, mi-charmeur, s'est éteint à l'âge de 91 ans.
Ce sont d’ailleurs ces rôles-là qui m’intéressent, je m’y sens plus à l’aise. » Ainsi du personnage du juge dans Trois couleurs : Rouge, de Kieslowski (1994). Ou du double rôle dans Ceux qui m’aiment prendront le train, de Patrice Chéreau (1998) : un bourgeois de province accueillant les amis de son frère décédé, et le défunt lui-même, artiste homosexuel. « Il a l’air de s’embêter », écrit un journaliste. C’est en effet pendant le tournage de ce film qu’il perd sa fille Pauline. « Il y a dans mon interprétation quelque chose de complètement cassé et qui me dépasse, confiera-t-il. Les derniers rôles de Jean-Louis Trintignant, qui manifestait une immense lassitude à faire l’acteur et ne cessait d’annoncer sa retraite, sont poignants par ce qu’ils révèlent de l’homme, ses zones d’ombre, son flou, ses ivresses, sa conscience d’être au bout de la route. Le cinéma le relance, grâce aux Liaisons dangereuses, de Vadim, mais surtout au Combat dans l’île, d’Alain Cavalier, où il incarne un militant d’extrême droite, et au Fanfaron, de Dino Risi, où il donne la réplique à Vittorio Gassman. Il estime avoir commencé à être « pas mal » cette année 1962, sans plus. Ce que le public ne sait pas, c’est qu’il prend un malin plaisir à incarner des personnages qu’il déteste. C’est le cas de ce juge têtu de Z, qu’il a préféré au rôle du journaliste pour lequel il était pressenti, comme du dragueur catholique de Ma nuit chez Maud, d’Eric Rohmer (« Ce faux chrétien m’était très antipathique ! »), ou du caméléon du Conformiste, de Bernardo Bertolucci, qu’il tourne dans une quasi-absence, dirigé par un cinéaste exploitant chez lui un non-dit somnambulique, et dans une atmosphère de drame. En caleçon près de Michèle Mercier, l’Angélique de Bernard Borderie, ou muet dans Le Grand Silence, un western italien de Sergio Corbucci. Qu’allait-il faire dans Si douces, si perverses, d’Umberto Lenzi ? « J’avais demandé à mon agent italien de me trouver le scénario le plus bête possible, pour changer un peu… » D’Un homme et une femme, de Claude Lelouch, au Train, de Pierre Granier-Deferre (1973), en passant par les films d’Alain Robbe-Grillet (Trans-Europ-Express, L’Homme qui ment, Glissements progressifs du plaisir), de son épouse Nadine (Mon amour, mon amour, Le Voleur de crimes), Trintignant est partout, parfois dans n’importe quoi. Ses premiers exercices sont essentiellement thérapeutiques. Débuts pénibles, où il ânonne ses textes, tête baissée. « J’ai longtemps été un acteur un peu honteux », confiera-t-il. A l’heure où Jean-Louis Trintignant s’en va, il est malaisé de cerner sa trace, tant l’homme se voulut discret, le comédien masqué, son jeu économe, parfois à la limite de l’absence. Tant dans la vie que sur scène ou au cinéma, il détestait « les numéros d’épate ». Parlant de son métier, Jean-Louis Trintignant, mort vendredi 17 juin à l’âge de 91 ans, aimait prôner le retranchement, l’humilité. « Etre une page blanche, partir de rien, du silence. Un besoin d’être quelqu’un d’autre, « libre, incontrôlé, aller au-delà ». Plus tard, il avouera avoir erré des centaines de nuits, seul dans Paris, à humer ce parfum d’aventure. Et pris quelques cuites terribles.
Après une carrière monumentale, l'acteur français Jean-Louis Trintignant, s'est éteint à 91 ans. À l'instar de bien des acteurs de sa génération, Jean-Louis ...
Le film est un triomphe mélancolique, et emporte la Palme d'Or au Festival de Cannes. Trois ans à peine plus tard, Trintignant remonte les iconiques marches rouges, alors à l'affiche du Z de Costa Gavras, lequel lui vaudra, sans trop de surprises, le prix d'interprétation masculine. Ceux qui m'aiment prendront le train, de Patrice Chéreau, sera son dernier film avant que Trintignant s'en retourne à ses premières amours théâtrales. Là, il donnera notamment la réplique à sa fille, Marie, dans la pièce Comédie sur un quai de gare, dirigée par Samuel Benchetrit. Une romance qui débordera par ailleurs de l'écran, et qui aurait pu lui accoler à tout jamais l'image d'un séducteur maladroit, s'il ne s'était pas précipité dans la direction opposée. Par la suite, Trintignant prend de l'âge, se fatigue. D’une timidité maladive, le comédien français s’est tout d’abord fait un nom au théâtre, qu’il découvre craintivement, mais déterminé, après avoir été fasciné par une performance de Charles Dublin dans l’Avare de Molière. En 2017, il annonce souffrir d'un cancer.
Lelouch, Chéreau, Haneke... Il a travaillé avec les plus grands réalisateurs. Figure majeure du cinéma et du théâtre français, l'acteur aux 120 films, ...
Lui et Brigitte Bardot, sa partenaire de jeu avec laquelle il entretiendra une liaison amoureuse. Un flegme et un magnétisme rendent sa présence si spécifique pour des millions de spectateurs. "C'était quelqu'un de rare, de déroutant dans le bon sens. "C'est le premier acteur qui m'a dit oui. "Il a incarné de rôle en rôle toutes les passions et tous les tourments de l’humanité" L'acteur de "Et Dieu... créa la femme"
En 1956, «Et Dieu… créa la femme» de Roger Vadim projette Jean-Louis Trintignant sous la lumière cruelle et incessante des paparazzi puisque Bardot quitta ...
L'acteur de Et Dieu… créa la femme et Amour, que l'on disait gravement malade, est « mort paisiblement, de vieillesse, ce matin, chez lui, dans le Gard (sud de ...
C’est le film Et Dieu… créa la femme (1956), de Roger Vadim, qui le révèle de manière retentissante. Un immense comédien. Il a travaillé toute sa vie avec son magnétophone à la main à dire des poèmes et à la fin de sa vie, enfin les quatre dernières années, il a bouleversé tout le monde en disant des poèmes merveilleux et d’une façon merveilleuse. Et il a fait de grands films, bien sûr Lelouch, mais il y a aussi Le conformiste, Rouge, enfin des films superbes », a réagi sur BFMTV son ex-femme Nadine Trintignant, mère de ses enfants. Dans la vraie vie, c’est pourtant l’inverse qui se produit. « C’est le premier acteur qui m’a dit oui. « Il a incarné de rôle en rôle toutes les passions et tous les tourments de l’humanité », a réagi sur Twitter la ministre française de la Culture, Rima Abdul Malak.
Jean-Louis Trintignant, the legendary actor of the French New Wave of cinema, has passed away at the age of 91.
Z‘s nomination for Best Picture at the 42nd Academy Awards provided a major spotlight for French cinema, Greek politics, and Trintignant’s skills as an actor. After his 2018 cancer diagnosis and one final film, 2019’s The Best Years of a Life, Trintignant retired from acting on screen. Trintignant was diagnosed with prostate cancer in 2018, and it was reported that he would not seek treatment.
FIGAROVOX/HOMMAGE - Jean-Louis Trintignant est décédé ce vendredi 17 juin. Dans un texte très personnel, Benjamin Sire rend hommage à cette figure du cinéma ...
L'acteur, celui qui peut fuir ce qu'il est grâce à la carapace offerte par le rôle ; l'acteur, celui qui peut faire la nique au réel tout en le sublimant ; l'acteur, celui qui peut oublier d'où il vient en se noyant dans le scénario qui décrit où il va. Tout Trintignant, dans ce qu'il figure pour nous - figurait, pardon -, est dans cette séquence de Un homme et une femme, où Antoine (six ans à l'époque), son fils dans la trilogie close au Festival de Cannes 2019 par la présentation de Les Plus Belles Années d'une vie, est au volant de la fameuse Mustang du film (qui était en réalité celle de notre père), feignant de conduire, tandis que le Jean-Louis hilare l'exhorte à la prudence. La nostalgie, celle qui affleure sans rémission dans le regard comme dans la voix, comme si même le présent était un souvenir, comme si même le présent était un abandon. Alors voilà. Jean-Louis Trintignant est mort et je crains, de toute façon, que l'époque n'ait plus les moyens humains d'affronter de tels géants timides, tant elle exalte la petitesse gouailleuse. Et jamais sans doute ne fit-il aussi simple, aussi dépouillé, avec ce film intimiste à souhait, dans lequel Antoine, fils accompli, cherche à retisser les liens amoureux d'un père au seuil du trépas et de l'oubli, avec celle, Anouk Aimée, dont il rêve depuis leur histoire d'amour avortée un demi-siècle plus tôt. La nostalgie camarade ! Et là encore c'est un mot pour Trintignant. Tout est dans la légèreté de cette âme feignant la lourdeur, dans l'éclat de rire d'un introspectif, dans la vivacité soudaine d'une célèbre voix traînante. Jean-Louis, Antoine. Antoine, Jean-Louis ? Et Anouk. Et Claude. Mais Jean-Louis, Antoine. Nous parlons. Parce qu'il en faut du charme, du calme, de la maîtrise pour vivre 100 vies au cinéma et risquer d'en perdre autant au volant des bolides dont ses oncles, parmi lesquels Maurice «Pétoulet» Trintignant, le premier coureur français à remporter les Grand Prix de Monaco de Formule 1, lui avaient donné le virus. Le charme, la discrétion ? Peut-être, mais à la seule condition qu'ils soient des accélérateurs de vie, des accélérateurs tout court. Pas un hasard si les deux lascars ont tourné leur destin vers les méandres de la campagne gardoise (près de leurs origines), où le soleil tape si dur sur les excroissances calcaires, que les gestes et les mots n'acceptent d'être produits que s'ils sont essentiels. Comme si chaque jour la Brigitte Bardot/Juliette de Et Dieu... créa la femme, allait danser de bras en bras en essorant le cœur du pauvre Jean-Louis/Michel, comme si chaque instant était à même de raviver la timidité maladive ayant fait l'homme et de tout rendre impossible. Non. Ce n'est pas la vie, ce n'est pas normal. Parce que la vie, c'était Trintignant. La vie.
Jean-Louis Trintignant, an icon of French cinema for some 60 years, died Friday at his home in France, THR reports. He was 91.
The film won two Oscars and spawned a sequel, "A Man and a Woman: 20 Years Later" (1986). In 2019, a third film in the series became his swan song. He was preceded in death by his daughter Pauline, whose crib death inspired the film "It Only Happens to Others" (1971) starring Catherine Deneuve and Marcello Mastroianni, and his daughter Marie, who was murdered in 2003 by her boyfriend, French rock singer Bertrand Cantat. Following military service, he went on to appear in such films as "Dangerous Liaisons" (1959) before becoming a star with the critical and commercial success of "A Man and a Woman" in 1966.