Depuis le début de la campagne, c'est là, dans la salle de discussions "Génération Z", que se retrouvent les soutiens d'Éric Zemmour. Impossible d'y entrer sans ...
En fin de soirée, un administrateur de la salle de discussions publie un message pour appeler à poursuivre le combat électoral. "Ce soir marque une défaite de notre mouvement. VIVE LA FRANCE !", conclut-il. Pour faire oublier la déception, quelques membres de cette salle "Génération Z" tentent d'être optimistes. "Au moins on est devant Pécresse et LR n'existe plus", se rassure par exemple un internaute. "7% ??????????" À l'annonce des premières estimations des résultats du premier tour de la présidentielle à 20 heures, le coup est rude dans les rangs de "Génération Z". Les messages s'enchaînent - plus de 100 en deux minutes - et c'est la consternation. "2 bonnes nouvelles quand même on est devant LR et Mélenchon n'est pas au second tour", ajoute un autre dès 20h03. Les appels à rester unis, à y croire encore s'enchaînent. Avec en ligne de mire les élections législatives des 12 et 19 juin prochain. Quand certains acceptent de voir "la différence entre les réseaux et la réalité", d'autres, très vite, dénoncent du "fake", "une fraude massive". "Comment on a peu fair 6,8Les élection ont été truquer ?" (sic), s'interroge l'un d'eux. "Manu il y avait personne à ses rassemblements et il a autant bizarre." Près de 400 personnes, s'exprimant toutes sous pseudonyme, se sont inscrites dans cette salle "Génération Z" pour organiser les actions militantes. Le dépit était aussi immense sur la plateforme de discussions en ligne Discord, à l'origine destinée aux joueurs de jeux vidéo et qui s'est aujourd'hui démocratisée. Depuis le début de la campagne, c'est là, dans la salle de discussions "Génération Z", que se retrouvent les soutiens d'Éric Zemmour. Impossible d'y entrer sans avoir montré patte blanche : prénom, ville d'origine, compte sur un réseau social, motivations, etc. Pour les militants d'Éric Zemmour, c'est la grande désillusion. Le polémiste qui rêvait du second tour termine finalement en quatrième position, avec 7% des voix. Il correspond à cette entreprise américaine de vote électronique source de nombreuses théories complotistes, accusée d'avoir truquée l'élection de Joe Biden aux États-Unis en 2020 et de vouloir intervenir dans la présidentielle française. Mais ces accusations sont aussitôt rejetées par d'autres utilisateurs : "Arretez de dire que c'est truqué et restez humble" (sic).
Le polémiste d'extrême droite a obtenu 7,05 %, loin de son ambition affichée d'atteindre le second tour, même s'il peut se satisfaire d'avoir devancé ...
Mais j’ai la fierté de ne pas être un politicien, je n’ai jamais menti pour gagner un point dans les sondages. « J’ai bien des désaccords avec Marine Le Pen, mais je ne me trompe pas d’adversaire, il y a en face un homme qui a fait entrer plus de 2 millions d’étrangers, qui n’a pas eu un mot sur la sécurité, l’immigration, et qui fera pire. L’histoire dira pourquoi, alors que les Français sont d’accord majoritairement avec nos idées ». Peut-être en raison « du traitement qui m’a été réservé, de la situation internationale, et peut être aussi, par ma faute » (« Non, non, non ! », scandent les militants). « Bien sûr, j’ai commis des erreurs, a repris l’ancien journaliste, je les assume toutes.
A la différence de Marine Le Pen, le candidat de Reconquête ! n'a pas vu monter la question du pouvoir d'achat.
Le contenu de ce site est le fruit du travail des 135 journalistes de la rédaction de l'Obs, qui oeuvrent chaque jour pour vous apporter une information de qualité, fiable, et complète. Nos revenus proviennent de l'abonnement et de la publicité. Afin de nous permettre de poursuivre ce service, nous vous invitons à vous abonner. Si vous ne consentez pas à l’utilisation de ces technologies, nous considérerons que vous vous opposez également à tout dépôt de cookie que certains partenaires justifient par un intérêt légitime. Certes, il a promis à ses supporters « de continuer le combat » à la tête de Reconquête ! et il se lancera aux législatives au mois de juin. Si vous n’êtes pas abonné et que vous refusez les cookies publicitaires, vous pourrez accéder au site. » Plusieurs dans le parterre ont fait la moue, mais l’immense majorité voteront le 24 avril pour la candidate qu’ils disaient « trop à gauche ». Mais, affaibli, il a dû faire allégeance - ou quasi - à Marine Le Pen, déposant aux pieds de la présidente du Rassemblement national ses 2 millions d’électeurs. Ses partisans, venus à près de 1 000 à la salle de la Mutualité, n’ont réussi qu’à pousser un « Oh » collectif de désespoir. Leur candidat de Reconquête ! éliminé avec un score de 7,2 % « Ce n’est pas possible ! », s’écriaient-ils. Marc, cadre dans une caisse de retraite, se disait « K.-O. debout ». Pour une première fois, Joseph, 19 ans, qui ne voulait « voter que pour Zemmour », n’avait pas le cœur à s’imaginer voter le 25 avril lors du second tour. Le but initial était d'imposer les sujets à traiter en partant le premier, sans être candidat puis en l'étant. Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de cookies, notamment ceux de publicité personnalisée. Nous respectons votre choix. Mais prisonnier de son obsession de submersion migratoire, il n’a pas vu que la question du pouvoir d’achat occupait avant tout les Français. En vase clos avec ses adorateurs, il n’a pas pris garde au rejet que la violence de ses propos suscitait. Les sondages ont commencé à dévisser mais ils pouvaient encore laisser penser qu’il jouerait un rôle dans la recomposition des droites. A l’automne, il s’est mis à tourner sur son axe tel un derviche tourneur.
Eric Zemmour voulait s'imposer comme la surprise de ce scrutin présidentiel. Entre des déplacements difficiles et un programme radical, axé principalement ...
"Contrairement à Marine Le Pen qui a tout misé sur le pouvoir d'achat dans sa campagne à bas bruit, menée dans de nombreuses villes moyennes un peu partout en France, Eric Zemmour est resté sur la monothématique de la lutte contre l'immigration et cela s'est senti dans les sondages", confirme Mathieu Gallard, directeur d'études à l'Institut Ipsos. Autre écueil dans la campagne d'Eric Zemmour : ses ambiguïtés autour de la politique de Vladimir Poutine. Si Marine Le Pen décide alors de se faire très discrète sur le sujet malgré ses liens présumés avec le président russe, Eric Zemmour persiste et signe. Entouré de ses partisans venus nombreux du côté de la Mutualité, à Paris, dimanche soir, Eric Zemmour a remercié ses partisans pour la "confiance" et leur "force". Il a donné une consigne de vote claire pour le second tour. Sa campagne a un objectif clair : apparaître comme le candidat qui rassemble les droites. Il s'était autoproclamé "le candidat antisystème" et rêvait d'être le prochain président de la République. Mais ce dimanche 10 avril, Eric Zemmour n'a pas atteint son objectif. Il officialise finalement le 30 novembre son ambition élyséenne dans une vidéo diffusée sur YouTube, en s'adressant "aux Français qui se sentent étrangers dans leur propre pays".
Invité sur BFMTV, le maire de Béziers a constaté l'échec de Reconquête! et estime la candidate du RN «capable de rassembler».
- EN DIRECT - Présidentielle 2022 : suivez le début de la campagne du second tour Ce matin encore, Robert Ménard a affirmé que la candidate du Rassemblement national était «capable de rassembler», à la seule condition de «prendre ses distances» avec son ancien adversaire nationaliste, éliminé aux portes du second tour. Il avait d'abord demandé à Éric Zemmour et Marine Le Pen d'unir leurs candidatures.
Malgré son score moins important qu'attendu au regard de sa formidable percée en début de campagne, Éric Zemmour ne compte pas arrêter là sa carrière ...
Ensuite, il faudra structurer le parti et capitaliser sur les 130 000 adhérents de Reconquête pour créer une formation efficace et prête à se déployer sur le territoire. » Des négociations devraient donc s’ouvrir dans les heures qui viennent entre les deux formations d’extrême droite en vue de trouver un accord pour les législatives. Quoi qu’il en soit, pour espérer gagner et former un groupe à l’Assemblée, soit 15 députés, comme il l’espère, Éric Zemmour va devoir trouver des soutiens et des candidats.